
18 septembre 2013. Wilfrid, le père de Nathalie Savard, apprend qu’il est atteint de la SLA.
Le mois suivant, Nathalie contacte la Société de la SLA du Québec et apprend que l’équipe a besoin d’aide à la Marche pour la SLA à Baie-Comeau. Ses soeurs, son oncle et elle-même saisissent immédiatement l’opportunité de s’investir. « On est contents de l’avoir fait pendant que mon père était vivant. Il a vu l’implication et les efforts qu’on mettait et en plus, l’année qu’il a reçu son diagnostic, c’était l’année du Ice Bucket Challenge. On lui envoyait des vidéos et il était heureux de les écouter. »
L’année suivante, la Marche de Baie-Comeau n’a pas lieu, ce qui est loin d’empêcher Nathalie et ses sœurs, Caroline et Isabelle, de renouveler leur engagement auprès de la Société. C’est grâce à un couple d’amis de Nathalie, propriétaires d’un camping, que la famille Savard déploie de nouvelles activités de collecte de fonds. « Nos amis aimaient beaucoup mon père, et mon père les aimait beaucoup aussi, alors ils ont décidé de nous aider en nous laissant faire des activités de collecte de fonds sur leur camping, en plus de remettre le prix d’entrée des visiteurs à la Société. »
Vente aux enchères, tirages, soirées ciné-parc et spectacles, les activités visent d’abord et avant tout à financer la recherche, une priorité pour cette famille que la SLA n’a pas épargnée : le 3 décembre 2014, Wilfrid Savard décède des suites de la SLA, à l’âge de 69 ans. « On est passés par là, on sait ce que c’est, c’est une maladie peu connue que même nous ne connaissions pas et que nous aurions préféré ne pas connaître. Plus il y a de sous pour la recherche, plus il y a de chercheurs qui pourront travailler et faire des percées et peut être trouver un petit quelque chose auquel les gens peuvent s’accrocher. »
Bénévole depuis trois ans à la Société, l’adjointe administrative a toujours su intégrer le bénévolat dans son quotidien.
« Je trouve ça constructif. Pour moi, c’est super important d’en faire. J’en ai toujours fait, ça fait partie de ma vie et je l’ai inculqué à mes enfants. Aujourd’hui, ils sont âgés de 22 et 24 ans et quand je leur demande s’ils veulent s’impliquer, c’est naturel pour eux de dire oui. » D’ailleurs, la famille Savard s’affaire à l’organisation d’un souper spaghetti et d’une soirée karaoké en soutien à la Société qui aura lieu cet été. Nathalie espère en inspirer plus d’un à initier des activités de collecte de fonds partout en province. «Ça nous permet de bien grandir et de cheminer. Au final, je pense qu’on a tous besoin de donner, sans rien attendre en retour. »