Ensemble, nous donnons espoir.
La Société de la SLA du Québec est fière de contribuer au programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, qui finance les meilleurs projets de recherche sur la SLA du Canada qui auront des répercussions importantes sur les efforts internationaux pour créer un avenir sans SLA. En 2017, 12 nouveaux projets de recherche ont été financés pour un montant total de 3 millions $ par l’intermédiaire du programme de recherche de la Société canadienne de la SLA.
Parmi les projets financés, citons une étude de 1,8 million $ qui porte sur une association médicamenteuse prometteuse, trois bourses de stagiaires qui ont été décernées à des étudiants au doctorat pour contribuer à former la nouvelle génération de chercheurs canadiens dans le domaine de la SLA, deux projets qui se penchent sur des façons d’administrer les traitements contre la SLA par voie sanguine, ainsi qu’une initiative qui vise à élucider pourquoi les muscles oculaires résistent souvent à la SLA alors que d’autres groupes de muscles cessent de fonctionner. Tous les projets de recherche financés visent à répondre à des questions pour aider à passer d’une compréhension accrue de la SLA à la mise au point de traitements utilisables chez l’humain.
En résumé, il y a plus de recherche sur la SLA à financer que d’argent disponible. Il faut donc compter sur une méthode éprouvée pour prendre des décisions difficiles quant au choix des projets de recherche qui bénéficieront du financement. Le programme de recherche de la Société canadienne de la SLA octroie le financement en vertu d’un processus d’évaluation par les pairs qui évolue et s’améliore constamment. Reconnue au sein de la communauté scientifique comme étalon de référence pour l’évaluation de tous les types de recherche, l’évaluation par les pairs a recours à des experts indépendants pour évaluer la qualité et la rigueur des articles et des propositions de recherche.
LE PROGRAMME DE RECHERCHE
DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE
LA SLA EN CHIFFRES
- 3 millions $ investis dans la recherche sur la
SLA à travers le Canada en 2017
- 12 projets financés, dont un projet de
1,8 million $ financé en collaboration avec
la Fondation Brain Canada - Plus de 300 000 $ investis dans le Projet
MinE, une collaboration internationale de
chercheurs qui analysent le profil d’ADN de
15 000 personnes aux prises avec la SLA et
de 7 500 sujets témoins afin de déceler des
profils génétiques qui pourraient entraîner
le développement de la SLA et de mieux
cibler la mise au point de traitements. Cet
investissement en recherche comprend une
contribution équivalente de 150 000 $ de la
Fondation Brain Canada par l’entremise du
Fonds canadien de recherche sur le cerveau
avec le soutien financier de Santé Canada. - Plus de 150 chercheurs canadiens dans
le domaine de la SLA ont assisté au 13e
forum national annuel sur la recherche,
un événement qui favorise le partage des
connaissances et la collaboration au sein
de la communauté des chercheurs dans le
domaine de la SLA au Canada - Plus de 10 heures de contenu de recherche
sur la SLA présenté au public dans le cadre
du deuxième forum virtuel annuel sur la
recherche, auquel ont participé 25 conférenciers - 3 conférences scientifiques commanditées,
dont le 13e Symposium annuel de la
Fondation André-Delambre
Plein feux sur la recherche sur la SLA
DRE HEATHER DURHAM,
Université McGill/Institut neurologique de Montréal
Dans la SLA et dans de nombreuses autres maladies neurodégénératives, une des caractéristiques spécifiques est que des protéines peuvent se replier de la mauvaise façon et s’agréger. Dans la plupart des cellules du corps, il existe des mécanismes de protection qui augmentent la production de protéines de choc thermique pour empêcher la présence de protéines mal repliées. Toutefois,
dans les motoneurones, la capacité de produire des protéines de choc thermique peut être réduite, ce qui peut rendre ce type de cellules plus vulnérable au mauvais repliement.
Depuis des années, la Dre Heather Durham, de l’Université McGill/Institut neurologique de Montréal, étudie des médicaments qui pourraient accroître la réponse des protéines de choc thermique dans les motoneurones. Elle a récemment découvert une association particulière de médicaments qui peut augmenter considérablement la production de protéines de choc thermique
dans les motoneurones.
Ce projet jette les bases de l’étude d’une association médicamenteuse prometteuse qui pourrait un jour devenir un traitement important pour les personnes atteintes de SLA. La Dre Durham et ses collaborateurs, la Dre Josephine Nalbantoglu, le Dr Richard Robitaille et la Dre Chantelle Sephton, tenteront de trouver le mélange optimal de médicaments agissant sur les protéines de choc thermique et d’un inhibiteur des histone désacétylases et analyseront ensuite les capacités protectrices de la meilleure association chez les souris atteintes de la SLA. Ces chercheurs examineront également le mode d’action de ces médicaments, ce qui pourrait mener à la mise au point de biomarqueurs potentiels pour de futurs essais cliniques sur des humains. Cette équipe collaborera avec les nombreuses sociétés biotechnologiques et pharmaceutiques qui détiennent les médicaments uniques agissant sur les protéines de choc thermique et les inhibiteurs des histone désacétylases. Si ce projet est couronné de succès, l’étape suivante consistera à la réalisation, par les entreprises pharmaceutiques, d’essais de toxicité et par la suite d’essais cliniques sur des volontaires humains.
« Ces médicaments sont en développement depuis des décennies, mais une approche par association n’a jamais été testée », indique la Dre Durham. « La SLA est complexe … et nous n’avons pas encore été capables de l’attaquer suffisamment. »
Ce projet, représentant un investissement de 1,8 million $, est financé en partenariat avec la Fondation Brain Canada par l’entremise du Fonds canadien de recherche sur le cerveau (avec le soutien financier de Santé Canada), grâce à des fonds de
contrepartie engagés à la suite de l’« Ice Bucket Challenge » (défi du seau d’eau glacée).
AUDREY LABARRE, Université de Montréal
Le mot « probiotiques » peut faire automatiquement penser aux bienfaits digestifs d’aliments comme le yogourt. Et si certains probiotiques pouvaient également jouer un rôle protecteur dans la SLA?
Audrey Labarre, étudiante au doctorat dans le laboratoire d’Alex Parker au Centre de recherche du CHUM, bénéficie d’une bourse de stagiaire de 75 000 $ de la Société canadienne de la SLA pour approfondir certaines découvertes étonnantes. En 2016, grâce à une bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada, Audrey a réussi à déterminer comment des probiotiques particuliers permettaient « de renverser complètement la paralysie et la mort des motoneurones dans les vers atteints de SLA ».
Grâce à la bourse de stagiaire, Audrey pourra maintenant explorer si ces probiotiques montrent des effets semblables dans les souris.
Merci à tous les chercheurs canadiens de nourrir l’espoir d’un avenir sans SLA!
Pour en savoir davantage sur le programme de recherche de la Société canadienne
de la SLA, consultez le als.ca.