«Aujourd’hui, on veut vous offrir un peu de répit et reconnaître votre dévouement envers votre proche» déclare Leigh Stephens, intervenante psychosociale à la Société, donnant ainsi le ton à la troisième édition de la Journée de reconnaissance des aidants dans le cadre de la Semaine des proches aidants. Le dimanche 6 novembre, c’est près d’une trentaine d’aidants qui se sont rassemblés au Restaurant Andrea afin de prendre un moment pour échanger, reprendre leur souffle et finalement, en apprendre davantage sur leur rôle d’aidant.
Une journée pour échanger
Dès le début de la journée, la fébrilité se fait sentir à l’arrivée des aidants : des discussions bourdonnent dans la pièce alors que plusieurs d’entre eux, aujourd’hui devenus amis, se confient et partagent les dernières nouvelles au sujet de leur vie, autant professionnelle que personnelle. D’autres abordent l’état de santé de leur proche et échangent des trucs et astuces pour surmonter certains problèmes liés à l’évolution de la SLA. «Cette journée nous permet d’échanger des tuyaux, des trucs, de voir qu’on n’est pas seuls dans cette épreuve» confie Linda Boucher, qui prend soin de son mari Clarence depuis plus d’un an.
La motivation : pierre angulaire pour conserver sa santé en tant que proche aidant

Les conférencières Élaine Clavet et Maria José Gallo ont prodigué de précieux conseils aux aidants en abordant la motivation dans une discussion interactive. « La proche aidance, c’est comme prendre un bateau sans savoir la destination, ni connaître la durée du voyage», affirme Élaine Clavet. «Même si on ne connaît pas la destination du voyage, quel sens on aimerait lui donner?». Selon les deux psychothérapeutes, ce sont les motifs qui se cachent derrière la décision d’aider qui constituent essentiellement le pouvoir d’agir des aidants et ce, même s’ils se retrouvent dans une situation d’impuissance face à la maladie.
Que ce soit par amour ou pour des besoins financiers, s’interroger sur sa motivation d’aider l’être aimé est une étape importante dans la reprise de pouvoir de l’aidant sur sa situation. Bien que ces motifs soient variables pour chaque individu, aucun motif n’est meilleur qu’un autre : ils doivent d’abord et avant tout être choisis de manière délibérée et répondre aux besoins de l’aidant. Selon Maria José Gallo, le plus grand défi du proche aidant est de conserver son équilibre. « En révisant vos motivations et en prenant régulièrement le pouls de vos motifs, cela vous permettra de conserver votre équilibre, d’établir vos limites en tant qu’aidant et surtout, de retrouver votre énergie».
En somme, les deux conférencières invitent fortement les aidants à écouter leurs propres besoins de manière à protéger leur santé. C’est en répondant à ces besoins que les aidants pourront suivre la trajectoire du bateau et ce, tout en conservant leur bien-être physique et mental. «Nous sommes convaincues que vous faites une grande différence dans la vie de l’autre et on vous remercie» lance Élaine Clavet, concluant cette journée de reconnaissance des proches aidants.
Vos droits en tant que proche aidant
- Vous êtes précieux;
- Vous avez le droit au bien-être même si la situation est difficile;
- Vous avez le droit de préserver votre santé physique et mentale;
- Vous avez le droit de mettre des limites même si cela est difficile pour votre proche;
- Vous n’avez pas la maladie de votre proche même si elle a un impact important dans votre vie;
- Vous avez le droit d’être heureux, même si votre proche est souffrant;
- Avoir des moments de répit et de plaisir, ne veut pas dire que vous êtes déloyal envers votre proche.
Vous aimeriez relire la présentation complète d’Élaine Clavet et Maria José Gallo sur la motivation? Cliquez ici pour accéder au contenu.